Newsletter number two
Bonjour,
J'ai mis beaucoup de choses sur le site pour définir ma situation et ma positon mais puisque vous n'êtes pas connectés, je vais faire mon possible pour que vous soyez au même titre que les autres membres de ma Nouvelle Famille montréalaise.
Ce qu'il faut saisir, c'est qu'entre le petit bordjien et le petit montréalais, il y a un monde. Entre le Nasser qui est arrivé en 2008 et celui qui vous parle actuellement, il y a cinq années très riches en évènements et en expérience. J'ai écris sur le site que "Heureusement j'ai connu les montréalais avant Montréal" (Heureusement que j'ai connu ma mère avant ces musulmans qui sont en train de m'encadrer) et aussi que"l'Algérie ne jette pas ses enfants et le Canada n'abandonne pas ses enfants. C'est ce que je vais développer aujourd'hui.
Le Nasser qui était arrivé en 2008 était une ombre, une ombre totalement défigurée, sans reliefs, abandonnée, laissée à elle-même et qui est
tombée de je ne sais où. C'est cette ombre qui a "honté" Montréal que des montréalais ont pris en charge pour donner le Nasser que je suis aujourd'hui. Les algériens d'ici m'avaient abandonné et c'est la société montréalaise qui m'a pris en charge. C'est grâce à elle que j'ai retrouvé mon identité, que j'ai retrouvé des couleurs. C'est ainsi, avec ce nouvel esprit et cette nouvelle mentalité et cet expérience de vie que j'ai pu développer un autre regard que j'aimerai vous faire partager. Je ne suis pas un littéraire, je ne suis pas un écrivain, je n'ai pas le mot qu'il faut à la place qu'il faut mais dans ce puzzle géant j'ai pu trouver aux pièces leurs places et maintenant, le petit montréalais a pu constituer un très joli tableau de cette magouille bordjio-montréalaise.
Le miracle s'est produit puisque cette ombre a retrouvée son image, ses reliefs, ses formes, ses origines, son identité et son maitre. Son maître, c'est moi. Cette ombre du passé m'appartient. Bonne ou mauvaise, je ne l'ai pas abandonnée ou reniée. C'est ça l'effet montréalais, j'étais l'ombre de moi-même, je me suis retrouvé. Je ne renie pas le petit bordjien puisqu'il me suit comme mon ombre et c'est cette ombre qui va mettre de l'ombre aux "bordjiens" qui m'ont suivi jusqu'ici. C'est une des raisons de ce retour que je suis en train d'envisager. J'ai des origines, je ne suis pas tombé du ciel.
Je me suis mis dans la peau d'un canadien exactement le 07 avril 2012. Je dis que le Canada est devenu mon pays au même titre que l'Algérie. En en peu plus d'une année, le Canada a pris la moitié (le maximum) de mon cœur. Me connaissant, je dis que ce n'est pas normal et s'il est arrivé à le faire, c'est qu'il y a des raisons, bien de raisons.
L’Algérie ne m'a jamais rejeté et le Canada ne m'a jamais abandonné. Voilà pour je dis que le Canada est devenu mon Destin, Montréal ma destinée. Actuellement, grâce au système d'ici, le sort de ma vie est entre mes mains. L'Algérie a sa place dans ce sort.
Ou salam aleikoum
Nasser Mandela
Ambassadeur de Paix d'Algérie à Montréal,
futur prix Nobel de la Paix