Amazing amazigh

Amazing amazigh
 

Une identité que j'avais perdu en Algérie et que j'ai retrouvé au Canada. Même si je ne vais pas vivre le printemps, je sais que je vais mourir au Printemps. C'est aussi une bonne affaire ...

 

Le P'tit brin d'olivier

 

J'ai tiré cette complainte du livre blanc 2012.Ce n'est plus l'aigle qui est en colère mais ce petiti canari parce qu'il pensait qu'il était algérien et qu'il trouverait de l'aide auprès des siens. Rien d tout cela, les algériens qui lui ont fait un guet appens à son arrivée, l'ont humilié et dévalorisé, celui qui porte le même nom que lui, l'a vendu et ceux qui sont sous un certain diktat l'ont rejeté. Il s'est retrouvé sur un brasier et des mains chaleureuses et humaines de la société montréalaise l'ont recueilli pour lui porter secours. Encore une fois, il a été sauvé d'un enfer certain. S'il est en vie, s'il est arrivé à twitter et à gazouille aujourd'hui, c'est grâce à la société montréalaise et non à la communauté algérienne. Pendant ces cinq années, je m'étais senti beaucoup plus étranger avec les algériens qu'avec les montréalais. Un mot d'ordre a été lancé pour m'humilier et pour me dévaloriser. Tous les moyens ont été mis en oeuvre pour me mener la vie dure. Je suis arrivé à un stade où je ne supporte plus leur tuberculose et l'odeur de leur souffre. À leur contact, je développe une allergie cutanée, ma peau canadienne n'arrive plus à les supporter. Je vais demander à suivre un traitement antituberculeux à vie, neuf mois, ce n'est pas suffisant.

La complainte du canari   

    
 C'est un p’tit brin d’olivier qu’une colombe a ramassé
 Il était tout en pleurs sur le bord d'un fossé, il s'est mis à crier: 
 « Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade,
 Si vous n' me cueillez point je vais mourir, quel voyage! »
 Il avait bien pensé mourir de chagrin et d'ennui
 Il avait cessé de rire. Il était dans l'oubli, Il ressentait l' mépris
 Sans son soleil, c'était toujours la nuit.
 « Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure.
 Colombe, je vous en prie, délivrez-moi de cette torture!»
 Elle a pris le p'tit brin, Elle l'a mis dans son bec,
 Et lui a dit «Faut pas que tu meurs, Viens, je t’emmène dans mon île.»
 Alors le p'tit brin a fait sa guérison. Il a fleuri, Il a fait des bourgeons
 Il a pris des couleurs, ça se voyait dans ses yeux
 Le p’tit brin est devenu un véritable rameau
 Ses jours, ses nuits, ses peines, ses deuils, son mal, tout fut oublié
 Il marche toujours, la tête haute, le cœur sans haine,
 Sa vie de désœuvré, il avait le dégoût d' la r'commencer
 Un matin joli, il est sorti de sa torpeur
 Comme s'il voulait vivre son soleil.
 Enfin il s'est dit : « Il me reste la Paix, il me reste la vie »
 Aujourd'hui quand il voit un vélo, un appareil photo pointé sur lui
 Il fait un grand détour ou bien il se ferme les yeux.
                           Zitouni Berber dit «Olivier De Fénix»

De chaou R'bae à tafsut amazigh


du printemps bordjien au printemps berbère

Drôle de coincidence puisque le site web du petit bordjien a vu jour lors du chaou R'bae, le printemps bordjien et le blog du petit montréalais de Nwisser est né un jour de printemps berbère, pour marquer cet heureux événement. J'ai eu la chance de naitre à bordj et de renaitre à Montréal, un jour de printemps. C'est une chance.
À l'occasion de cette journée, je tiens à remercier ceux qui sont sur cette photo, le chanteur compositeur Lounis Ait Menguellet et son ami le député Azzedine qui ont fait un travail formidable pour m'avoir donné cette chance de retrouver mon identité berbère. L'image de l'ex wali de bordj, M. Abderrahmane Kadid plane sur cette photo. C'est grâce à eux que j'ai réussi à reprendre mes racines pour les implanter, avec succès, sur cette terre canadienne. Sous ma nouvelle peau circule un sang remis à neuf, c'est ce qu'on appelle avoir de la veine. Je suis fier de ce sang noble.
Les imazighen sont en train de fêter leur trente troisième printemps et moi je suis à ma naissance. C'est un début, il n'est jamais trop tard.
Avec le temps, j'avais compris que toutes les manifestations culturelles qui se sont déroulées à Bodj avaient un rapport avec mon amazighité. C'est vrai que je ne comprenais rien, que je ne voyais plus, que je n'écoutais plus et en plus, j'avais l'air idiot. Je ne fonctionnais qu'avec mon instant, voilà pourquoi, j'étais devenu pavlovien. Avec du recul, en me revoyant,  j'ai l'impression que j'étais une autre personne envers qui j'ai beaucoup de compassion et de sympathie. Je ne me renie pas, j'assume et je m'assume. C'est injuste et cruel cette façon de trainer un humain, on avait abusé de l'«État» où j'étais. Je ne cautionnerai jamais le travail qui a été effectué par mes détracteurs durant ces trente dernières années. Ce voyage m'a permis de mettre de la lumière sur mon passé et de faire la différence, en séparant l'ivraie du bon grain, en distinguant le vrai du faux, en rejetant le faux pour ne garder que le vrai.
        " Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité."
À lui seul, ce proverbe résume toute ma situation et incarne le petit bordjien que j'étais. Si je remplace le mot réalité par destinée, il prendrait encore plus de valeur.
À bordj, je m'étais carrément coupé du monde pour entrer dans un rêve. Rêveur, je refusais de sortie ou de reconnaitre la réalité, je refusais de voir les choses en face, j'avais peur de briser ce rêve. J'étais complétement déconnecté.
À Montréal, c'est l'inverse, j'ai posé les pieds sur terre et mis la tête sur mes épaules et j'ai retrouvé la réalité. Je ne veux plus retourner dans ce rêve et de me retrouver complétement déconnecté. En d'autres termes, je n'ai pas peur de retourner en Algérie ou à bordj mais j'ai peur de me retrouver dans cet autre «État».
En Algérie, je rêvais d'un pays autre que celui des années noires. Elle ne méritait pas le sort qu'on lui avait réservé'. J'ai essayé de lui donner une bonne image.
Au Canada, c'est totalement l'inverse qui s'est produit, j'ai retrouvé l'Algérie dont je rêvais et l'image que je cherchais à lui donner. Elle est entre de bonnes mains. Même si on m'avait donné tous les moyens, je n'aurais pas fait mieux. Le sourire m'est revenu. Mon rêve s'est réalisé, je n'ai plus de raisons de délirer ou de me cacher dans un monde comme lors de mes débuts à Montréal.
La vie que je suis en train de mener actuellement est une autre paire de manches. Ceux qui ont voulu l'algérianiser se sont lourdement trompés. Le résultat est là. Ils peuvent refaire leurs compte  et ils resteront toujours déficitaires, même avec tout l'or du monde. L'argent qui a été dépensé est entré dans le budget de Montréal. J'ai ramené avec moi de l'argent, je ne suis pas venu pour en prendre. Ma présence a enrichi la ville de Montréal. Je suis content et ma nouvelle famille aussi.
Ce voyage m'a permis de prendre contact avec la réalité et de vivre avec ma logique. Le chemin de Paix que j'avais traversé est réel, l'itinéraire que j'avais suivi avait un objectif que je suis arrivé à atteindre sans appareil photo mais avec un autre regard, avec mon nouvel esprit et mon propre caractère.
Le Canada n'était pas mon rêve mais il est devenu ma destinée. après ces cinq années, j'ai la ferme conviction que ce voyage était écrit, c'est le mektoub, c'est le fruit d'une Justice Divine. On ne m'avait pas jeté mon sort mais on m'avait remis mon Destin entre mes mains. Avec tout l'argent qu'on avait mis en circulation, avec tous les moyens sophistiqués dont ils ont disposés et tout le pouvoir qu'ils avaient en mains, mon sort a réussi à leur échapper de leurs mains, mon Destin ne dépend plus de leur programmation. C'est le revers de la médaille, le revers de leur Montréalger ou de leur Bordj Montréal. On ne peut pas tromper aussi facilement la société montréalaise.

En Algérie, je n'avais pas la langue dans ma poche, je disais tout ce que j'avais sur mon coeur. Je n'étais pas dans mon assiette et je vivais sur un brasier. Au Canada, j'ai  retrouvé tous mes esprits et toute mon identité, j'ai retrouvé ma raison, sans perdre le coeur qui était en moi, je me suis retrouvé. C'est une analyse faite complète, faite avec coeur et raison que je veux ressortir dans mon journal intime.
On a utilisé les valeurs et les symboles de l'Algérie pour m'étiqueter comme un vulgaire terroriste. On a ouvert des coffre forts et signé des chèques en blanc pour avoir le maximum de soutien et justifier leurs actes. On a politisé et internationalisé mon «affaire» comme si j'étais le centre du monde. Pourquoi tout ça? Qu'est-ce que j'ai fait de si grave? Pourquoi a-t-on payé des gens pour me bloquer la route?
Mon problème est strictement personnel, pourquoi a-t-on fait intervenir autant d'intermédiaires? Pourquoi a-t-on camouflé la vraie raison de mon problème qui date depuis mon service national, 1981-1983. La question que je me suis posée tout le temps que j'ai passé à cogiter, pour essayer de faire la lumière, c'est comment j'ai pu survivre pendant tout ce temps-là? En Algérie, je ne m'étais jamais posé cette question puisque je n'étais pas du tout au courant que mon sort était scellé. Le fait de reproduire ici, tout ce que j'avais vécu en Algérie m'a permis de comprendre que toute ma vie d'adulte était programmée, elle n'était pas entre mes mains, elle ne me représente pas et elle ne m'appartient pas. C'est exactement comme ce passeport qui a été falsifié pour me dévaloriser, pour m'humilier, pour me jouer sur le moral. Rien ne peut justifier cet acte si ce n'est la Hogra, le Tchoukir et l'abus de pouvoir.
Le destin a voulu que je reprenne ma vie entre mes mains, je ne vais plus refaire les même erreurs du passé . J'étais un autodestructeur, por un rien, je détruisais mon image. Je m'étais retrouvé en conflit avec toute le monde. Aujourd'hui, j'ai une dette envers la société montréalaise puisqu'elle m'a encouragé à construire et donner une bonne image de moi-même, à prendre des initiatives, à retrouver ce qui manquait à mon identité. Je dois payer cette dette par un comportement exemplaire.
C'est avec cette partie qui a été effacée et qui me manquait que je vais continuer ma vie. L'amazigh qui est né en ce jour de printemps berbère n'est plus leur petit bordjien. Il a pris du poids, des forces, de la sagesse, de la maturité et tout ce qui lui manquait pour faire face à la réalité et pour leur faire face. J'évolue en toute transparence sans me cacher et sans rien cacher. Je n'ai pas besoin de porter un masque pour vivre ou pour me protéger  Je vais utiliser mes nouveaux acquis et mes nouveaux gènes pour être à la hauteur de ce qu'on attend de moi, que ce soit en Algérie ou au Canada.
Aujourd'hui je vais répondre par la plume d'Aigle du Djurdjura à ceux qui ont utilisé la plume du Condor de BBA pour signer ma fin. Que ce soit dans le ciel algérien ou canadien, je serais chez moi et je protègerais mon espace et mon environnemen contre toute agression d'une espèce étrangère.
En Algérie, au Condor des ondes de BBA, je répondrais par ma plume algérienne et au Canada, je répondrais au condor latinos par ma plume canadienne. Je n'ai pas peur et je suis capable de me défendre et de défendre. À mon sang algérien et mes gènes amazigh, j'ai rajouté les Forces du Canada, le bec bleu du Québec (ennif) et l'envergure de Montréal, pour devenir un aigle à l'image de mes pays.
Je n'ai pas changé de visage, je suis toujours le même mais en mieux..
Je n'ai pas peur de retourner en Algérie, je l'ai quittée par la grande porte et  je retournerais  par la même porte. Je n'ai pas à mettre les souliers de sécurité qu'on m'avait remis, je n'ai pas à prendre la fortune qu'on m'avait promis. Je vais rentrer dans mon pays pieds nus mais la tête haute et le regard fier et je ne rejoindrais pas leur Club des Pains, je ne mangerais jamais de leur pain imbibé de pétrole noir. Je n'ai pas vendu mon pays comme je ne vais pas vendre le Canada. Je n'ai pas fui mon pays et je ne fuirais pas le Québec. Je n'ai pas quitté l'Algérie pour vendre mes principes et me remplir les poches. 
Si je vais rentrer  ce ne serait ni à Alger ou ses environs ni dans leur  Club des Pains, ni dans une ville de la côte Est mais dans mon bled maternel, à Michelet (ex Ain El Hammam). Je n'ai pas besoin de leur plage puisque de là haut, j'ai une vue sur mère formidable. J'ai toujours rêvé d'être à la hauteur et de voler haut. Si on ne me met pas en cage, je déployerais mes ailes d'Aigle pour survoler tout le Djurdjura, mes rocheuses kabyles, et planer pour dominer toute la kabylie, Grande et Petite, je prendrais pied à Naciria, mon autre bled paternel, pour marquer mon territoire.
Nous sommes venus pour vivre nos libertés et nous les avions obtenues, nous sommes adultes, majeurs et vaccinés, chacun est libre de prendre son destin en mains et d'en faire ce qu'il en veut. Ce n'est pas un khoroto qui va m'enlever ça de  mon esprit et me faire changer d'avis. Aucun chantage, aucune intimidation et aucune pression ne me feraient fléchir. Je peux rentrer en Algérie ou partir ailleurs, au Canada, la conscience tranquille sans avoir l'air de les abandonne, elles sont en toute sécurité. Elles ont réalisé leur rêve. Je considère avoir accompli la mission pour laquelle j'étais venu.
Mes poches ne se sont pas remplies mais c'est mon coeur qui s'est enrichi. Je quitterais Montréal en les laissant avec ma nouvelle famille montréalaise.
C'est vrai qu'en Algérie, il y avait des couleurs dans mon vert, il y avait toujours du rouge, du blanc et du rosé dans mon vert, je ne laissais jamais mon vert vide. Ces couleurs me montaient à la tête qui me dictait par la suite une drôle de conduite à tenir. À Montréal mon verre est transparent en permanence et mon vert a retrouvé ainsi, ses lettres de noblesse. Pourquoi? Tout simplement parce que je n'ai plus de mauvais sang et ici, j'ai retrouvé mon père et ma mère, j'ai retrouvé leur islam tolérant qui me tolère. C'est le «Hallal» de ces pseudo musulmans qui a failli me pousser à me mettre à table pour rejoindre mon verre. Heureusement que j'ai continué à suivre les conseils de mes parents et je respecte toujours  ce qu'ils m'ont interdit : la SAQ (Société des Alcools du Québec) et le «Hallal» C'est un chance d'avoir des parents Amazigh.
Quant à moi qui suis devenu du coté algérien, 100% Amazigh, je suis devenu 100% allergique à la tuberculose et ce sera mon cheval de bataille. Ici, ce n'est pas bordj où certaines personnes me répliquaient que le plus mauvais de leurs mulet est meilleur que mon plus beau cheval. Ces propos tuberculeux ne fonctionnent pas ici. Alors, à pieds, à cheval ou en vélo, je continuerai à traquer et à éradiquer leur tuberculose. Je ne veux que d'autres algériens en soient atteints et souffre de cette maudite maladie.

Tout ce que je viens d'écrire, c'est pour répondre à ceux qui donné un fausse interprétation à notre immigration. C'est le bon vent qui nous a ramené ici et c'est un bon signe, je le remercie. Le mauvais temps et son vent étaient ici à m'attendre. Maintenant, je lui dis : Bon vent!
En nous acceptant, la ville de Montréal s'est enrichie doublement, financièrement et humainement. Ceux qui nous avaient sélectionnés n'avaient pas tort.

J'ai terminé avec le côté algérien et amazigh, je vais rejoindre mon côté canadien.
  
Written by The kid of Montréal city
The Amazing Amazigh
Dr Nasser Aimène Achaibou,
The Kvaily
L’enfant du Plateau (pas celui du cinéma) de Mont-Royal
L’ex petit bordjien
L’Aigle du Djurdjura