Un algérien

Un algérien

Le 19 aout 2008 à l'aéroport Houari Boumédiène, une des aiguilles s'est arrêtée

Mon amazighité est la plus belle acquisition de ce voyage. Je ne regrette vraiment pas d'être venu. Il y a des Hommes qui ne sont ni de mon sang ni de ma chair qui m'ont encouragé à retrouver toute mon identité. À bordj, j'avais caché mon amazighité. En arrivant à Montréal, une ville multiculturelle, j'avais l'impression d'être non pas un handiapé mais un amputé. Heureusement, avec le temps, je me suis retrouvé. J'ai retrouvé ma personnalité, mes valeurs, j'ai développé mes qualités et j'ai réussi à me doter d'un autre regard, d'un autre esprit. C'est ainsi que j'ai pu m'accomoder à ce système en cours.      

Ce printemps 2013 m'a ramené l'espoir en colorant ma vie, en ecrasant les noiceurs existantes. Le muguet du 1er mai m'a parfumé de bonheur en rejoignant le chant de mes pissenlits. Il n'y a pas de champs de bananes au Canada ni de chant de Condor.

Les mots qui soignent

Je suis en train de confectionner cette page et le super algérien qui hante mon ordi est en train d'éteindre mon ordi pour me signifier que je ne suis pas algérien. Je ne sais pas comment il peut juger les gens. Peut être que c'est son petit doigt lui sert de thermomètre qui lui donne les critères? Je me demande qui me l'a injecter pour me donner du mauvais sang algérien. Je ne suis pas algérien pour lui faire plaisir ou pour faire plaisir à son chef. Je n'ai absolument rien à voir avec leur Club des Pains. Je n'ai pas souffert cinq ans pour rien. 

 préscrits par le Dr Nasser Achaibou, médecin de la Paix