Les raisins de la colère
Je ne suis pas né canadien, je le suis devenu et ce sont les circonstances de ma nouvelle vie qui m'ont poussé à le devenir. Ce sont les personnes qui n'ont pas voulu de moi à Montréal qui sont à l'origine de ce bonheur. Des personnes me me font savoir qu'ils ne sont pas content de ce choix alors que ce sont eux qui ont créé ce problème.
Ce sont ces bleus, ces bleu marine qui battent pavillon Club des Pains qui m'ont mis dans cet «État», ce sont eux qui dans leur bateau ivre, m'ont soulé avec leur mauvais vin bleu et qui m'ont fait voir rouge. Voilà pourquoi j'avais des troubles du comportement durant toute une période de mon parcours.
Ils avaient plusieurs tours dans leur SAQ et à chaque fois je me retrouvais, comme un cave, dans leur tabarnak de cave en train de boire leur caliss jusqu'au lit. Je ne comprends rien à leur ostie de québécois hostile.Leur bateau me donnait le tournis. Le pavillon est algérien, l'équipage est bleu marine mais ils parlent tous anglais. Ils ont tous des mains à deux pouces, le petit doigt n'existe pas, je reconnais plus la main droite de la main gauche. Avec eux, je perds le sens de l'orientation dans ce triangle algéro-franglo-québécois de l'ile des bermudas. Je ne sais plus de quel côté je me penche, de celui qui en amont réal ou celui qui est à L'aval. Leur babord est un vrai souk et leur tribord des bermudes est un vrai tri borde...
C'est la spécialité des gouvernails algériens des club des Pains. Ce sont eux avec leur double jeu et toutes les raisons de ma colère qui m'ont poussé le 7 avril à quitter ce bateau ivre pour chercher la bonne direction. Je ne sais pas si c'est à babord ou à tribord, en amont ou en aval mais j'avais pris la direction ouest et je me suis réveillé avec une autre peau.
C'est le bleu marine de ce bateau ivre qui bat pavillon du Club des Pain qui m'a mis dans toute cet «État» comme on dit « Je ne suis pas encore sorti de Lebordj»
C'est l'ivresse du capitaine à bord j qui m'a rendu libre