C'est dans la plus grande discrétion que je suis en train de constituer un dossier pour demander à l'Algérie, l'exile politique. Pour ceux qui n'ont pas reconnu mon dossier de Me Brunet, j'ai pris cette fois-ci Me Jean Coutu pour s'accuper de mon dossier. On ne dit que du bien de lui et qu'il trouve remède à tous les problèmes.
Mon affaire est délicate parce qu'elle a été politisée. Je peux demander l'exil politique dans n'importe quel autre pays mais en Algérie, ce sera très difficile. Cela va prendre du temps. Maintenant que je ne suis plus malade, je peux être patient.
Je lui ai remis un dossier comprenant les pièces suivantes:
J'ai pu me procurer un passeport falsifié, j'ai mis étudiant. Le Gouvernement de Montréal ne tolère pas la fuite des cerveaux.
Heureusement que je n'avais pas terminé mes études en sciences infirmières puisque ce diplome n'est pas reconnu en Algérie.
Hier, j'ai pu me procurer deux photos que j'ai payées très cher. Je leur ai dit que c'est pour le passeport canadien.
Il me reste une justification. J'ai demandé à des organismes de faire circuler une pétition comme quoi je suis indésirable à Montréal et que ma vie est menacée dans cet «État» de Club des Pains de Montréal er dans ce Super Grand Québec de certains montréalais..
Il me reste un grand problème, comment traverser les frontières. J'ai vu une personnalité qui va pousser les autochtones, le peuple des Grandes Nations à m'aider à traverser les frontières. On m'avait dit que ces choses-là arrivent couramment à Montréal.
Il y aussi la communauté Gay, c'est une puissance à Montréal, si j'arrive àmarcher avec eux ce 19 aout, je vais passer ce 19 aout, cette sixième année à Montréal sur du velour. Ils peuvent faire pression sur l'autorité montréalaise pour me laisser filer.
Il y a aussi un autre facteur en ma faveur, je n'ai plus de papier québécois, je suis devenu Clandestin dans ma ville. C'est un avantage.