À un certain âge, les perles se font de plus en plus rares.
« Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
ils viennent à travers vous mais non de vous
et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
car leurs âmes habitent la maison de demain,
que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous
car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants,
comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini,
et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie;
Car de même qu’Il aime la flèche qui vole,
Il aime l’arc qui est stable.
Khalil Gibran
21.09.2012
Je vous dédie ce poème « Les enfants » du libanais Khalil Gibran. Vous êtes les flèches et vos parents sont l’arc. Nous étions entre de bonnes mains qui ont pris soin de nous tous. C’est le Destin qui nous a mis entre ces mains. C’est le Tout Puissant qui a donné force et dextérité à ces mains habiles qui nous ont projetés à cinq années lumière. Il nous a aussi assuré une certaine stabilité, l’arc ne s’est pas brisé en deux. Votre mère a réussi à vous ramener ici et moi j’ai réussi à vous garder et des mains humaines nous ont ramené la Paix. Ne regardez pas en arrière, n’essayez pas de chercher la vérité, elle est amère. On nous a fait goûter du miel amer. Il ne faut pas vous attarder avec Hier mais à demain, la vie est devant vous. « Il vous reste la vie » Dites vous que ce cadeau n’est pas empoisonné mais c’est un cadeau du Ciel. Le Bon Dieu en qui vous croyez a pris soin de ses flèches car vous êtes ses anges. Dieu est amour. Vous avez emprunté ses voies impénétrables. Maintenant, la portée des flèches est entre vos mains.
Ce livre blanc est un testament qui va vous permettre de vivre le restant de vos jours en Paix. Maintenant, j’ai la conscience tranquille, j’ai laissé ma place propre, je suis libre, je peux disparaitre en fumée, la Paix dans l’âme.
Je vous remercie et à toutes, je vous demande pardon
Votre père,
Nasser Aimène Achaibou époux Mansour
07.02.2014
Les deux flèches sont arrivées à leurs destinations et leurs bonheurs est maintenant, entre leurs mains. L'arc s'est stabilisé, il est devenu libre de s'envoler là où il peut, là où il veut.
En d'autres termes, les deux perles ont retrouvé leur bonheur ans leur nouveau milieu et leurs nouvelles coquilles, elles ne m'appartiennent plus. L'archet qui a trop forcé sur la corde du violon a fini par la briser. Libéré de sa "corde au cou", l'arc est maintenant stable entre les mains de Son "Archer" qui lui donne tous les droits et toutes les libertés pour vivre sous son Ciel Bleu.
Dans le testament que je vais leur laisser, il est noté ce qui est inscrit sur cette photo-image que "Inès i Lina akliw oussawen "Dis à Lina que je suis en Haut"
Avec ce qui m'est arrivé, je vais m'inspirer du texte "Inassen" (Dis leur) de la chanson d'Ait Menguellet pour aller toujours de l'avant et exprimer mon point de ... non retour.
Je suis en train de le rédiger et je suis arrivé à Enrico qui vend des mandoles ou des guitares à Constantine pour leur dire que son frère Nasser vendait des violons à Montréal.
C'est tout ce que je peux leur léguer comme testam .. pardon comme instrument de défense. À chaque présentation, elles se rappelleront toujours pour dire : « c'est Le violon de mon père ! »