Je n'ai pas fui mon pays et je ne suis pas rentré clandestinement au Canada. Je suis venu dans ce pays par une voie officielle, nous avons payé une fortune et nous avions attendu pendant quatre années avant d'être sélectionnés et acceptés.
C'est vrai que je suis parti de Bordj par la petite porte mais j'ai quitté l'Algérie par la grande porte et si je rentrerais ce serais par la même porte. J'ai toujours dit que l'Algérie ne jette pas et ne renie pas ses enfants, le Canada aussi n'abandonne pas les siens. L'Algérie ne m'a pas vendu et le Canada ne m'a pas acheté. Tout le "je" est là. Je parle en mon nom et je sais ce que je dis.
Rien ne m'oblige à rester et rien ne m'empêche de retourner. Je suis libre sans aucune contrainte. Il n'y a rien d'inquiétant car je suis entre de bonnes mains.
En quittant Bordj, mon regard était tourné vers mon pays. Ce n'était plus l'image de Bordj que je voyais mais celle de l'Algérie.
Si aujourd'hui, j'utilise le pseudo de petit bordjien, je ne fais pas allusion au webmaster mais à ce bordjien qui passé vingt ans de sa vie dans cette région. C'est vrai que je n'ai aucun lien sanguin avec Bordj et qu'il ne me reste aucun point d'attache puisque je n'ai aucun bien. Mon seul lien est mon passé et je ne veux pas l'abandonner ou le passer sous silence. Mon passé existe et il restera présent.
Nouvelle identité
